57% des Juifs européens songent à quitter l’Europe
Lors du sommet du mouvement de lutte contre l’antisémitisme et de l’organisation ELNET à Vienne, des parlementaires et des représentants de villes de toute l’Europe ont discuté des moyens de lutter contre la vague d’antisémitisme.
David Hirsch, professeur de sociologie au Goldsmiths College de l’Université de Londres et fondateur du mouvement Engage qui œuvre contre les boycotts académiques d’Israël, faisait partie des participants. Sur Ynet, il explique: »La plupart des antisémites que je connais pensent qu’ils ne le sont pas. Ils organisent des conférences et, selon eux, ils protègent les droits de l’homme et pensent qu’ils sont en fait les plus grands opposants à l’antisémitisme ».
Selon lui, »des domaines tels que les sciences humaines et les arts deviennent hostiles à ceux qui ont un quelconque lien avec Israël et à la majorité des Juifs. La solution est de déplacer le débat vers le contenu et les faits. De cette manière, il devient très facile de voir qui commet un génocide et qui n’en commet pas ».
Le sommet qui s’est tenu à Vienne s’est concentré sur les moyens d’agir face à la vague d’antisémitisme en Europe la plus importante depuis la seconde guerre mondiale. Depuis le 7 octobre 2023, les actes antisémites ont augmenté de 400% dans certains endroits en Europe.
»Nous sommes en train de perdre le combat », estime le Dr Ariel Musicant, président du congrès juif européen, »57% des Juifs européens songent à partir. Dans quelques années, 50% des communautés n’existeront plus ».
L’importance de l’événement réside dans le public cible. La plupart des participants au sommet sont des parlementaires et des représentants de villes de toute l’Europe, qui ne sont pas juifs mais sont déterminés à agir contre ce phénomène de plus en plus effrayant. Ils sont venus à la conférence pour raconter ce qu’ils font et pour entendre de nouvelles idées sur la façon d’agir. Parmi les villes représentées : Cracovie, Ljubljana, Berlin, Vienne et Malmö. Au-delà des questions abordées en présence de l’ensemble du public, des discussions ont également eu lieu en petits groupes sur les questions de lutte contre l’antisémitisme et de boycott sur Internet, dans les universités et dans le sport. Yaël Arad, présidente du Comité olympique israélien, qui a réussi à résoudre ce problème douloureux aux Jeux olympiques de Paris cet été, a participé à cette discussion.
Source
LPHinfo