
JERUSALEM POST :La boussole morale du pape François a vacillé sur Israël
Dès le début de son pontificat, François a adopté un ton nettement différent envers l’État juif et envers ses adversaires.
On se souviendra du pape François pour de nombreuses choses : son humilité, sa douceur, sa compassion pour les pauvres et ses appels inlassables à la paix dans un monde fracturé.
Il fut le premier pontife à prendre le nom de « François », en hommage au saint défenseur des pauvres et des plus démunis. Fidèle à cette inspiration, il a guidé l’Église catholique à travers les turbulences – de la crise des réfugiés en Europe à la pandémie de COVID-19 – tout en prenant des mesures attendues depuis longtemps pour lutter contre les abus sexuels commis en son sein.
Mais sur un front, la boussole morale du pape a constamment faibli : sa relation avec l’État d’Israël. Dès le début de son pontificat, François a adopté un ton nettement différent envers l’ État juif et envers ses adversaires.
Son voyage dans la région en 2014 a été ponctué de gestes symboliques destinés à suggérer un équilibre là où il n’y en avait pas. Il a visité Yad Vashem et la barrière de séparation, où une photo le montre posant sa tête sur le mur, à la manière des pèlerins visitant le Mur occidental.
Il a déposé une gerbe sur la tombe de Théodore Herzl, acte inédit pour un pontife, mais il est également entré en Cisjordanie non pas via Israël, mais via la Jordanie, et a célébré la messe à Bethléem aux côtés du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Plus tard, il a invité Abbas et le président de l’époque, Shimon Peres, au Vatican pour un sommet de prière.
Cette apparente symétrie a rapidement été mise à mal par des déclarations et des actes clairs qui trahissaient un parti pris inquiétant. En 2015, François a chaleureusement accueilli Abbas au Vatican et l’aurait qualifié d’« ange de la paix » – une description véritablement déconcertante d’un homme qui a glorifié le terrorisme, financé les familles de kamikazes et nié l’Holocauste.
Cette déclaration, relayée par de nombreux médias, a été démentie par un porte-parole du pape. Lors de cette même visite, le Vatican a finalisé un traité reconnaissant officiellement l’« État de Palestine », une décision condamnée par Israël comme une « mesure hâtive » qui a compromis les efforts de paix et ignoré les droits historiques des Juifs à Jérusalem.
À maintes reprises, Israël a exprimé sa consternation face à la tendance du Vatican à exalter les discours palestiniens tout en balayant les préoccupations israéliennes. La ministre des Affaires étrangères de l’époque, Tzipi Livni, l’avait clairement exprimé à l’époque : « Je regrette que le Vatican ait décidé de participer à une démarche qui ignore de manière flagrante l’histoire du peuple juif en Israël et à Jérusalem. »
Sous François, la posture du Vatican a systématiquement privilégié une version politisée de la situation palestinienne au détriment de la réalité complexe du terrain. Que ce soit lors de la canonisation de deux religieuses palestiniennes en 2015 ou dans ses déclarations suite aux affrontements à Jérusalem en 2021, le Saint-Siège a souvent semblé plus soucieux de défendre l’identité palestinienne que de reconnaître les dilemmes sécuritaires d’Israël.
Critiquer Israël après le 7 octobre
Même après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas , la pire attaque contre les Juifs depuis l’Holocauste, le pape François a condamné les deux camps d’une manière troublante et déséquilibrée. S’il a dénoncé le massacre initial du Hamas, il a rapidement critiqué la réponse militaire d’Israël, la qualifiant de « cruauté, ce n’est pas une guerre ». Il est allé jusqu’à qualifier les frappes aériennes israéliennes de « terrorisme » après la mort de deux chrétiennes palestiniennes à Gaza.
Aucune mention n’a été faite, dans ces mêmes déclarations, de l’utilisation par le Hamas de boucliers humains, de son intégration dans des infrastructures civiles ou de son exploitation bien documentée d’églises et d’hôpitaux à des fins militaires.
Alors que la campagne israélienne se poursuivait, la rhétorique du pape s’intensifiait. En novembre 2024, il a ouvertement remis en question la nature génocidaire de la campagne militaire israélienne. L’un de ses derniers discours publics, lu à voix haute le dimanche de Pâques pour cause de maladie, a qualifié la situation à Gaza de « dramatique et déplorable ». Il a appelé à un cessez-le-feu et à la libération des otages, certes, mais la critique d’Israël était claire et constante, tandis que les atrocités du Hamas étaient diluées dans une vague équivalence morale.
Il faut reconnaître que François a appelé le Hamas à libérer les otages et condamné l’antisémitisme dans son dernier message de Pâques. Mais ces gestes semblaient obligatoires, après des mois de commentaires biaisés et de silence sur l’agression continue du Hamas.
Même dans ses appels à la paix, le pape parlait trop souvent comme si l’existence d’Israël était accessoire au conflit, plutôt que fondamentale pour la paix.
Il y a une ironie tragique dans le fait que le pape qui a cherché à ouvrir le cœur de l’Église catholique aux marginalisés, qui a mis l’accent sur l’humilité et la réconciliation, a eu du mal à faire preuve du même équilibre lorsqu’il s’est agi du seul État juif du monde.
Dans la tradition juive, on dit « zikhrono livracha » (« Que sa mémoire soit une bénédiction »). Et à bien des égards, la mémoire du pape François sera précisément celle-ci. Mais malheureusement, pas pour Israël. Sur ce plan, l’histoire pourrait bien le considérer comme une occasion manquée – un autre pape bien intentionné qui n’a pas su s’élever au-dessus de la politique du moment et, ce faisant, a offert une couverture morale à ceux qui cherchent à détruire Israël.
SOURCE
https://www.jpost.com/
Pour ce triste sire, Jésus était Palestinien !, alors que la Palestine a été nominativement crée bien plus tard, donc il était bien canaanéen et juif ce qui devait le faire plus chier ! Et de plus selon Sophie Aram, ce monsieur a justifier le massacre de Charlie Hebdo.
Le Pape a toujours eu des problèmes avec les juifs et Israël comme beaucoup de ses prédécesseurs, que la papauté s’occupe de ses pédophiles et qu’elle nous lache la grappe !
COMMISSION PONTIFICAL BIBLIQUE
LE PEUPLE JUIF
ET SES SAINTES ÉCRITURES
DANS LA BIBLE CHRÉTIENNE
1. Les temps modernes ont amené les chrétiens à mieux prendre conscience des liens fraternels qui les unissent étroitement au peuple juif. Au cours de la deuxième guerre mondiale (1939-1945), des événements tragiques ou, plus exactement, des crimes abominables ont soumis le peuple juif à une épreuve d’extrême gravité, qui menaçait son existence même dans une grande partie de l’Europe. En ces circonstances, des chrétiens n’ont pas manifesté la résistance spirituelle qu’on était en droit d’attendre de disciples du Christ et n’ont pas pris les initiatives correspondantes. D’autres chrétiens, par contre, sont venus généreusement en aide aux Juifs en danger, au risque souvent de leur propre vie. A la suite de cette tragédie immense, la nécessité s’est imposée aux chrétiens d’approfondir la question de leurs rapports avec le peuple juif. Un grand effort de recherche et de réflexion a déjà été accompli en ce sens. La Commission Biblique Pontificale a entrepris de s’associer à cet effort dans la mesure de sa compétence. Celle-ci ne lui permet évidemment pas de prendre position sur tous les aspects historiques ou actuels du problème; elle se limite au point de vue de l’exégèse biblique, dans l’état actuel des recherches.
La question qui se pose est la suivante: quels rapports la Bible chrétienne établit-elle entre les chrétiens et le peuple juif? A cette question, la réponse générale est claire: entre les chrétiens et le peuple juif, la Bible chrétienne établit des rapports multiples et très étroits, et cela pour une double raison, d’abord, parce que la Bible chrétienne se compose, en majeure partie, des « Saintes Écritures » (Rm 1,2) du peuple juif, que les chrétiens appellent « l’Ancien Testament »; ensuite, parce que la Bible chrétienne comprend, d’autre part, un ensemble d’écrits qui, exprimant la foi au Christ Jésus, mettent celle-ci en relation étroite avec les Saintes Écritures du peuple juif. Ce second ensemble, on le sait, est nommé « Nouveau Testament », expression corrélative d’« Ancien Testament ».
L’existence de rapports étroits est indéniable. Un examen plus précis des textes révèle, toutefois, qu’il ne s’agit pas de relations toutes simples; elles présentent, au contraire, une grande complexité, qui va de l’accord parfait sur certains points à une forte tension sur d’autres. Une étude attentive est donc nécessaire. La Commission Biblique s’y est consacrée ces dernières années. Les résultats de cette étude, qui, assurément, ne prétend pas avoir épuisé le sujet, sont présentés ici en trois chapitres. Le premier, fondamental, constate que le Nouveau Testament reconnaît l’autorité de l’Ancien Testament comme révélation divine et ne peut se comprendre sans sa relation étroite avec lui et avec la tradition juive qui le transmettait. Le deuxième chapitre examine alors de manière plus analytique la façon dont les écrits du Nouveau Testament accueillent le riche contenu de l’Ancien Testament, dont ils reprennent les thèmes fondamentaux, vus à la lumière du Christ Jésus. Le troisième chapitre, enfin, enregistre les attitudes très variées que les écrits du Nouveau Testament expriment au sujet des Juifs, imitant d’ailleurs en cela l’Ancien Testament lui-même.
La Commission Biblique espère contribuer ainsi à faire avancer le dialogue entre chrétiens et Juifs, dans la clarté et dans l’estime et l’affection mutuelles.
LES SAINTES ÉCRITURES DU PEUPLE JUIF
PARTIE FONDAMENTALE
DE LA BIBLE CHRÉTIENNE
2. C’est avant tout par son origine historique que la communauté des chrétiens se trouve liée au peuple juif. En effet, celui en qui elle a mis sa foi, Jésus de Nazareth, est un fils de ce peuple. Le sont également les Douze qu’il a choisis « pour qu’ils soient avec lui et pour qu’il les envoie prêcher » (Mc 3,14). Au commencement, la prédication apostolique ne s’adressait qu’aux Juifs et aux prosélytes, païens associés à la communauté juive (cf Ac 2,11). Le christianisme est donc né au sein du judaïsme du Ier siècle. Il s’en est détaché progressivement, mais l’Église n’a jamais pu oublier ses racines juives, clairement attestées dans le Nouveau Testament; elle reconnaît même aux Juifs une priorité, car l’évangile est « une force divine pour le salut de quiconque a la foi, du Juif d’abord, ainsi que du Grec » (Rm 1,16).
Du fait que le Nouveau Testament est essentiellement une proclamation de l’accomplissement du dessein de Dieu en Jésus Christ, il se trouve en grave désaccord avec la grande majorité du peuple juif, qui ne croit pas à cet accomplissement. Le Nouveau Testament exprime donc à la fois son attachement à la révélation de l’Ancien Testament et son désaccord avec la Synagogue. Ce désaccord ne peut être qualifié d’« antijudaïsme », car il s’agit d’un désaccord au niveau de la croyance, source de controverses religieuses entre deux groupes humains qui, partageant la même base de foi dans l’Ancien Testament, se divisent ensuite sur la façon de concevoir le développement ultérieur de cette foi. Si profond qu’il soit, un tel dissentiment n’implique nullement une hostilité réciproque. L’exemple de Paul en Rm 9–11 montre qu’au contraire, une attitude de respect, d’estime et d’amour pour le peuple juif est la seule attitude vraiment chrétienne dans cette situation qui fait mystérieusement partie du dessein, tout positif, de Dieu. Le dialogue reste possible, puisque Juifs et chrétiens possèdent un riche patrimoine commun qui les unit, et il est grandement souhaitable, pour éliminer progressivement, d’un côté comme de l’autre, préjugés et incompréhensions, pour favoriser une meilleure connaissance du patrimoine commun et pour renforcer les liens mutuels.
🙏✝✡💪👍Trés interressant la « COMMISSION PONTIFICAL BIBLIQUE » pour quelqu´un moi nouveau dans la foi.Trés long et pour cela je n´en ai mis qu´une partie mais tellement importante.
J´ai pu remarquer lors de discussion avec des personnes de confession juive que si je disais être chrétien jeté un certain froid.Mais lorsque je précisais que bien avant en tant qu´athée j´avais toujours éprouvé de l´intêret pour le peuple juif et Israel la relation se réchauffait 😁.Oui nous sommes des frêres,oui nous devons nous respecter,être solidaire puisque Juifs et chrétiens possèdent un riche patrimoine commun qui les unit, et il est grandement souhaitable, pour éliminer progressivement, d’un côté comme de l’autre, préjugés et incompréhensions, pour favoriser une meilleure connaissance du patrimoine commun et pour renforcer les liens mutuels 🙏✝✡💪👍.
-Sh’ma Yisrael (Shema Israel) – Prayer – Lyrics and Translation
https://youtu.be/wxO09BUrkMk
-Corinne Lafitte – Écoute Israël [avec paroles]
https://youtu.be/2SkEb6lVjcs?feature=shared
Etant catholique, je suis dans la même optique que ce qui est indiqué dans cet article. Très peu d’estime pour ce pape qui n’avait guère de compassion pour les juifs mais également pour les chrétiens d’occident vu comme des privilégiés.