Bonneuil : enquête ouverte après le jet de produit irritant à la synagogue

« Un gel qui fait des gouttelettes qui ne coulentpas ». C’est ainsi qu’un membre de la synagogue de Bonneuil-sur-Marne décrit le mystérieux produit qui a été enduit sur le digicode à l’entrée du lieu de culte de la rue du Mont-Mesly lundi soir. Le parquet de Créteil a ouvert ce mardi une enquête pour « violences aggravées ». Elle a été confiée au commissariat local.
Il est autour de 21 h 30 lorsqu’une quinzaine de jeunes femmes venues assister à un cours se plaignent de gêne oculaire mais aussi de démangeaisons sur les mains et la figure. Deux d’entre elles ont même « une réaction violente sur le visage », précise le président de la communauté, Ralph Botbol : « Les jeunes filles nous ont demandé si nous avions fait des travaux de peinture récemment. On s’est étonnés et on est sortis à l’entrée de la synagogue : il était très facile de voir que le digicode et la poignée avaient été aspergés de produit. »
Aussitôt, pompiers et policiers sont appelés, ils bouclent le quartier. Le laboratoire central de la police scientifique est également dépêché sur les lieux. Si le résultat des analyses n’était pas encore connu ce mardi soir, une source préfectorale évoquait dès le matin « la piste de gaz lacrymogène très dilué dans de l’eau », « un mélange pas très nocif ».
Les jeunes femmes ont pu quitter les lieux vers 1 heure du matin. Mais « certaines continuent de psychoter », explique le président de la communauté qui a porté plainte pour cet « acte antisémite » : « On ne va pas se voiler la face, on a vérifié, on est les seuls de la rue à avoir été aspergés, poursuit Ralph Botbol. Et la ou les personnes étaient renseignées sur le fait qu’il y avait des cours et que les militaires partaient en début de soirée. » Depuis l’instauration du plan Vigipirate, le lieu de culte est surveillé par des militaires au moment des offices. Deux digicodes et 18 caméras complètent le dispositif de sécurité. « On peut difficilement être plus barricadé que ça. » L’incident a permis aux membres de l’association de se rendre compte que leurs caméras ne fonctionnaient pas.
source :
http://www.leparisien.fr/bonneuil-sur-marne-94380/bonneuil-enquete-ouverte-apres-le-jet-de-produit-irritant-a-la-synagogue-15-12-2015-5375203.php